Gouvernement des juges

Le gouvernement des juges appelé aussi Dikastocratie (aussi orthographié dicastocracie) est un terme issu de la philosophie politique. Contrairement à la démocratie ou à la dictature, par exemple, il ne s’agit pas d’une forme de gouvernement, mais d’une société dans laquelle le pouvoir suprême appartient au pouvoir judiciaire. Le terme Kritarchie ou kritocratie qualifie un gouvernement par les juges

Dans un sens plus large, la notion de « gouvernement des juges » est une critique d'une tendance occidentale actuelle[réf. nécessaire] qui consiste à laisser au judiciaire des décisions qui "devraient normalement relever du politique"[1].

L’activisme judiciaire peut être défini comme « l’autonomie que le juge s’accorde par rapport à l’autorité politique : il est d’autant plus militant qu’il se soucie moins des positions et des attitudes prises par d’autres organes de l’État ». L’expression « organes de l’État » désigne à la fois la législature et le gouvernement ou l’administration. Cet activisme est reconnu dans plusieurs pays. En France il est représenté par « la harangue de Baudot », texte fondateur du Syndicat de la magistrature, écrit en 1968 par le magistrat, Oswald Baudot, à l’attention des jeunes juges et qui proclame : « Soyez partiaux (…) Examinez toujours où sont le fort et le faible qui ne se confondent pas nécessairement avec le délinquant et sa victime. Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l’enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l’ouvrier contre le patron, pour l’écrasé contre la compagnie d’assurance de l’écraseur, pour le malade contre la sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice. »[2]

  1. Jacques Médecin, "La république des juges"; Hachette février 1996; (ISBN 9782706227523)
  2. «La harangue du juge Baudot reste la bible de la gauche judiciaire», sur Le Figaro, (consulté le )

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